05/10  02/11/24
Léo Fourdrinier
"Poems Hide Theorems"

Galerie Les filles du calvaire, Paris 3e

Léo Fourdrinier, NO LOVE LOST, 2024, moto, acier, résine, fleurs synthétiques, peinture acrylique, néon. Sculpture : 200 x 130 x 250 cm, néon au mur : 310 x 80 x 9 cm
Léo Fourdrinier, NO LOVE LOST, 2024, moto, acier, résine, fleurs synthétiques, peinture acrylique, néon. Sculpture : 200 x 130 x 250 cm, néon au mur : 310 x 80 x 9 cm

Du 5 octobre au 2 novembre 2024, la galerie Les filles du calvaire accueille Poems Hide Theorems, la première exposition personnelle de Léo Fourdrinier à Paris. Avec ses sculptures et installations, Léo Fourdrinier se nourrit de science et de poésie pour entremêler formes classiques et objets technologiques.

Inspirée par La Psychanalyse du Feu de Gaston Bachelard, philosophe et scientifique français, l’exposition explore la création poétique et l’innovation scientifique. Bachelard mettait en évidence comment ces deux approches se nourrissent mutuellement : « Les poèmes cachent les théorèmes » signifie que la poésie exprime des vérités de manière métaphorique ou symbolique, qu’elles soient de nature philosophique, psychologique ou même scientifique. Pour Fourdrinier, la complémentarité de la poésie et de la science est une clef pour la description de la réalité du monde qui nous entoure.

Un poème sur le mouvement des étoiles peut révéler une compréhension intuitive de l’astronomie, tout comme un poème sur les relations humaines peut offrir des perspectives en psychologie sociale. De même, les théorèmes scientifiques peuvent être révélés à travers la poésie, capable de capturer des nuances et des idées difficiles à exprimer logiquement ou rationnellement (nous nous rappelons de la démarche bien connue d’Einstein passant de la contemplation de la gelée de veau à la théorie de la relativité ).

Science et imaginaire se distinguent par leur relation au temps : l’une tournée vers l’avenir et les découvertes, l’autre explorant les mythes et symboles du passé. Fourdrinier s’appuie sur cette dualité en revisitant des symboles universels pour éclairer la perception des réalités contemporaines et futures.

Des installations lumineuses baignent ses œuvres sculpturales d’une teinte synthétique ambrée qui rappelle un coucher de soleil artificiel. En détournant des symboles universels altérés du passé, Fourdrinier montre comment ils peuvent modifier la perception des réalités contemporaines et futures.