24/10  30/11/24
Jean-Christophe Bourcart
« Carnets new-yorkais »

Galerie Les filles du calvaire, rue des Filles-du-Calvaire

Jean-Christian Bourcart, Carnets new-yorkais, sans titre, #23, 1998-2005
Jean-Christian Bourcart, Carnets new-yorkais, sans titre, #23, 1998-2005

Du 24 octobre au 30 novembre 2024, la galerie présente pour la première fois le travail de Jean-Christian Bourcart, avec une exposition personnelle intitulée Carnets new-yorkais investissant l'étage de l'espace rue des Filles-du-Calvaire. Extraites d’un ensemble de 48 carnets, les œuvres furent réalisées à partir de son arrivée à New York en 1998.

Pour chaque nouveau sujet qu’il aborde, Jean-Christian Bourcart développe une écriture qui mêle à des degrés divers enquête, expérience, analyse, description et invention formelle. Par l'utilisation de plusieurs médiums (photographie, vidéo, cinéma, écriture), il propose une vision kaléidoscopique qui évoque, informe et interroge notre expérience humaine. “Comment échantillonner le monde, et à quoi bon ? Comment faire, lorsque la beauté sous laquelle il se présente ne va jamais sans indiquer sa crudité ? À New York - un peu ailleurs, aussi - Jean-Christian Bourcart n’a cessé de prélever, presque compulsivement, des fragments d’un réel par définition partagé et singulier à la fois. D’abord par une impulsion, une rencontre, un accident : ainsi des lumières de Broadway dont le reflet s’anime dans une flaque d’eau ; d’un visage pensif dissipé par la saleté d’une vitre de bus sur Canal Street qui en appelle millle autres ; de gestes festifs au cours d’une Gay Pride qui soudent une foule en transe, etc. Petit à petit, une multitude d’intentions se dessinent et s’alimentent entre elles : commencent à faire oeuvre, à inaugurer un récit, une façon de phraser le monde par les images. Le fragmentaire finit par cimenter une unité, autrement dit, comment des éléments apparemment épars, réunis en albums, en atlas, catalysent un regard, si polymorphe, si incertain soit-il, si douteux et inquiet de ce qu’il voit même, de ce qu’il peut bien voir, et qui se demandent toujours s'il voile ou s’il révèle. Car, à en croire Jean-Christian Bourcart, « la vie est un rêve et les images en sont la preuve »

 — Guillaume Blanc-Marianne, historien de l’art

Jean-Christian Bourcart cède l’ensemble de ses archives au musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur-Saône qui lui consacre une exposition majeure cet automne. Cette rétrospective institutionnelle sera accompagnée d’une publication aux éditions EXB, un livre composé de fac-similés des carnets de recherche de l’artiste auxquels l’exposition à la galerie sera dédiée.

En parallèle de l'exposition
Une rencontre est prévue samedi 26 octobre à 16h, entre les auteurs Philippe Artières, Guillaume Blanc-Marianne et Jean-Christian Bourcart, à la galerie.