Du 29 janvier au 28 mars 2025, la Galerie 208 et le Mandarin Oriental, Marrakech présentent « Élévations Silencieuses », une exposition inédite consacrée à l’artiste marocain de renommée internationale, Mahi Binebine. À travers une sélection unique de grandes sculptures et de tableaux vibrants, l’exposition invite les visiteurs à plonger dans un univers profondément humain et universel.
Cette exposition constitue une première au Maroc : pour la toute première fois, une grande partie des sculptures monumentales de Mahi Binebine seront dévoilées, aux côtés d’une collection de tableaux mis en valeur dans une scénographie exceptionnelle. Parmi les séries présentées, l’une a récemment attiré l’attention du Pérez Art Museum Miami (PAMM), qui a intégré une œuvre à sa prestigieuse collection.
L’exposition s’inscrit dans le cadre de la foire d’art contemporain africain 1-54 et du Festival du Livre Africain de Marrakech. En parallèle à cette exposition, la Galerie 208 participe également à la 1-54, où elle mettra en avant une sélection d’œuvres de Mahi Binebine, mais également d’Armand Boua et d’eL Seed qui seront prochainement exposés au Mandarin Oriental.
Mahi Binebine, né en 1959 à Marrakech, est une figure emblématique de la scène contemporaine marocaine. Après des études de mathématiques à Paris, il enseigne pendant plusieurs années avant de se consacrer pleinement à l’écriture et à la peinture. Ses œuvres ont été exposées dans des institutions prestigieuses telles que le Guggenheim Museum à New York. Auteur de douze romans, dont Les Étoiles de Sidi Moumen, adapté au cinéma sous le titre Les Chevaux de Dieu par Nabil Ayouch, Binebine est également cofondateur du Festival du Livre Africain de Marrakech (FLAM), célébrant la littérature et la culture africaines. Engagé dans le développement culturel, il préside, en collaboration avec la Fondation Ali Zaoua, six centres culturels « Les Étoiles », offrant aux enfants défavorisés un accès à l’art et à l’éducation. Aujourd’hui, il vit et travaille dans sa ville natale, Marrakech, où il continue de créer et d’inspirer.
Dans ses œuvres, Mahi Binebine explore les paradoxes de la condition humaine : l’ombre et la lumière, l’ancrage terrestre et l’élévation spirituelle, la mémoire et l’oubli. Comme l’écrivait Albert Camus dans Le Mythe de Sisyphe, une citation chère à l’artiste : « Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été. » Ce message d’espoir résonne profondément dans les créations de Binebine, où la rudesse de la matière côtoie la poésie du rêve et de la transcendance. Ses sculptures, empreintes de mystère et de puissance, incarnent des récits silencieux où se croisent violence et douceur, exil et appartenance. Ses tableaux et bas-reliefs, quant à eux, capturent l’instant fragile où l’homme transcende ses limites pour rêver, résister ou construire.