La Fondation Carmignac, présente du 26 avril au 2 novembre 2025, l'exposition VERTIGO, sous le commissariat de Matthieu Poirier, à la Villa Carmignac, située sur l'île de Porquerolles au large d'Hyères. En écho à l’expérience étourdissante du soleil méditerranéen, du mistral, des vagues et des embruns, mais aussi de l’immensité du ciel et des profondeurs marines de l’île de Porquerolles, VERTIGO explore de façon inédite les liens entre la perception des phénomènes naturels et l’abstraction depuis les années 1950. VERTIGO, du latin vertere — tourner ou transformer —, désigne ici la perception trouble d’un champ visuel en mouvement qu’il soit celui de la nature ou d’un tableau.
Loin d’une simple référence au film d’Alfred Hitchcock, l’exposition effectue un tour d’horizon plus large des sensations vertigineuses induites par l’expérience exaltée de la nature, entre désorientation, flottement et éblouissement. Le parcours se déploie en cinq parties, qui sont autant de registres visuels associés au paysage : l’aquatique, le cosmogonique, l’aérien, l’infini et le terrestre.
Mobiles oscillant, jeux d’ombres et de lumières, peintures panoramiques grand format, l’exposition est une invitation au vertige du regard : vibrations de la couleur avec les œuvres d’Yves Klein, James Turrell et Jesús-Rafael Soto, voyages cosmiques chez Olafur Eliasson, Anna-Eva Bergman et Hans Hartung, dissolution dans les environnements troubles d’Helen Frankenthaler, Gerhard Richter, Frank Bowling et Flora Moscovici, jeux optiques d’Ann Veronica Janssens et Carlos Cruz-Diez, infinis célestes d’Otto Piene ou Caroline Corbasson.
En rassemblant une cinquantaine d’œuvres issues de musées prestigieux, institutions publiques ou privées, ainsi que de la collection Carmignac mais aussi de productions réalisées spécifiquement pour cette exposition, VERTIGO réunit des artistes qui se sont affranchis de la figuration, des apparences et des images pour mieux questionner notre rapport au monde sensible.
Au-delà de l’image, que nous reste-t-il du paysage naturel, si ce n’est l’impression vivace de ses phénomènes ?