Du 12 mai au 31 juillet 2020, la galerie Thomas Bernard - Cortex Athletico renouvelle son invitation faite au peintre Olivier Masmonteil à prolonger son tour du monde des paysages.
D’un paysage-horizon, sollicitant autant l’histoire classique des ciels chez les peintres européens que l’abstraction américaine dans un premier temps, cette nouvelle exposition aborde la notion d’horizons « fermés ». La série de tableaux, plus verticale, concentre l’idée d’un paysage comme un souvenir qui se défait, convoquant des instants de perspectives qui disparaissent. Quelques gestes de peintures, des traces, activent des images fanées. Une fois de plus, Olivier Masmonteil évoque d’autres peintres, d’autres réflexions, d’autres approches. Il emprunte à l’expressionisme allemand et à la tradition extrême orientale du paysage, plus intime et plus intérieure.
S’il a élargi le spectre de ses domaines picturaux depuis 2012, Olivier Masmonteil s’est longtemps attaché à peindre des paysages, de véritables paysages, avec arbres, ligne d’horizon, ciel vaste ou alors sous-bois et cours d’eau donnant le sentiment de retrouver un lointain pays perdu mais que la présence d’une perfection rend difficilement habitables. Peintre du paysage, amoureux de la nature, Olivier Masmonteil, lorsqu’il peint un paysage, s’invente une histoire, se souvient des sons et des odeurs pour ensuite les retranscrire de manière physique sur la toile en mêlant l’acrylique à la peinture à l’huile. À l’acrylique, il peint le fond, représente l’espace. À l’huile, il évoque le temps, un moment saisi sur la toile. Montagnes, lacs, plaines, forêts, crépuscules, levers du soleil, ciels chargés, Olivier Masmonteil aborde tous les sujets dans ses peintures, avec toutefois une nette attirance pour les moments transitoires, les moments éphémères, ceux entre la pluie et le beau temps, entre le jour et la nuit, avant et après l’orage.
Zeuxis et Parrhasios, le bain de Diane, Antiope, ... : dans les mythes fondateurs de la peinture, le voile, le recouvrement et le dévoilement sont une constante. Au théâtre, le voile agit comme un rideau de scène. En peinture, l’artiste aime à jouer à un cache-cache permanent, entre un spectateur voyeur et un sujet montré ou caché. L’exposition « Le voile et l’effacement » dévoile une série inédite de récents tableaux dans lesquels l’effacement et le recouvrement constituent le voile du tableau, tout en révélant la peinture. Les différentes couches de peintures évoquent les sujets classiques avec le paysage comme outil central de recouvrement. Le voile est tour à tour utilisé par la peinture (le glacis) mais aussi par les sujets (la nuit), les procédés (contre-jour) comme le motif (papier peint). Le tableau reste cet objet ambigu proposant un regard sur ou au travers, recouvert ou découvert.