Commissariat : Julie Crenn
Artistes invite.e.s : Laëtitia Bourget, Craig Calderwood, Marinette Cueco, Gaëlle Choisne, Odonchimeg Davaadorj, Emma Di Orio, Vidya Gastaldon, Lundy Grandpré, Balthazar Heisch, Suzanne Husky, ïan Larue, Nadja Verena Marcin, Myriam Mihindou, Elena Moaty, Pistil Paeonia, Sanjeeyann Paléatchy, Annie Sprinkle & Beth Stephens, Tabita Rezaire, Aniara Rodado, Karine Rougier, Lara Wonderland, Zheng Bo.
Lors d’une discussion avec Suzanne Husky, Starhawk – sorcière écoféministe – décrit la version idéalisée d’un temple dédié à la Déesse : « Si je devais construire un temple de déesse maintenant, il serait rond et ovale, avec beaucoup de fenêtres sur l’extérieur. Il serait entouré de jardins magnifiques avec des arbres, des plantes médicinales et des plantes à fleurs, conçues pour fleurir toute l’année, de telle sorte que les insectes bénéfiques et pollinisateurs aient de quoi se nourrir en permanence. » Le Transpalette est ici envisagé comme une version possible du temple écoféministe. Un temple métaphorique aux formes douces et courbes, aux couleurs chamarrées, qui vient se lover à l’intérieur d’un white cube, d’une architecture orthonormée. À la pyramide nous préférons le cercle. Aux lignes franches et aux arêtes tranchantes, l’exposition invite à l’expérimentation d’une métaphore organique, spongieuse et poétique, celle d’un espace réfléchi d’une manière écoféministe. Un espace bienveillant et inclusif invitant à une (re)connection avec la joie et la puissance. Even the rocks reach out to kiss you devient le lieu d’un rassemblement d’engagements, d’imaginaires, de luttes, de formes pour faire exister ce temple. Elle réunit les œuvres d’artistes issu.e.s de cultures et de générations différentes. Par la performance, la peinture, la poésie, la sculpture, la vidéo ou le tissage, i.elles alimentent une définition plurielle et complexe d’un mouvement nourri des urgences du monde contemporain.