Considéré comme l’un des meilleurs dessinateurs de sa génération, au trait aussi acéré qu’inventif, Winshluss, né Vincent Paronnaud, présentera au 33 rue de Seine un ensemble de dessins récents et quelques pièces tridimensionnelles dont une irrésistible maquette de son dernier court métrage réalisé en stop motion. Pour sa quatrième exposition personnelle à la Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Winshluss revient sur ses premiers traumas artistiques comme un retour vers le futur, une sorte d’interférence rétroactive.
Du 11 septembre au 31 octobre, Winshluss revient sur les films qui ont marqué son enfance et son adolescence, des chefs-d’œuvre comme des séries Z, tous à l’origine de son univers et sa psyché. Entre littérature, bande dessinée et art contemporain, horreur, violence, action, science-fiction et apocalypse, en couleurs ou en noir et blanc, seul ou en équipe, Winshluss s’inspire des personnages des grands classiques : Pinocchio, Hansel et Gretel, Barbapapa, transformés, détruits, corrompus par ce coup de main vif et surprenant, jamais le même. Il détourne les mythes de la culture populaire pour donner sa vision d’un monde ultralibéral à la dérive. « J’ai une vision assez sombre de notre société et j’éprouve le besoin de la contrebalancer par une forme ludique, voire grotesque. L’ironie et la mélancolie sont de très bonnes amies, on le sait. »