L’année 2021 sera marquée par la réouverture du Quadrilatère de Beauvais et le lancement d’un grand projet de réhabilitation globale afin de moderniser le site et de révéler son patrimoine exceptionnel du XXe siècle. Le Quadrilatère rouvrira ses portes avec une nouvelle direction artistique et une belle invitation lancée aux curieux qui n'auraient jamais osé pousser la porte d'entrée de l'institution Beauvaisienne : celle d'un « premier contact ».
Du 6 février au 19 septembre 2021, le Quadrilatère présente la première exposition monographique mondiale dédiée à l'artiste et architecte mexicain Santiago Borja. Elle retrace la trajectoire expérimentale de ce créateur hors-norme articulée autour du dialogue entre art, textile et architecture. Déployée sur près de 1500 m2, l'exposition révèle les confrontations conceptuelles et esthétiques développées par l'artiste entre les cultures amérindiennes et la modernité occidentale à travers une quarantaine de projets.
SANTIAGO BORJA. PREMIER CONTACT est la première exposition consacrée dans le monde à l’artiste et architecte mexicain Santiago Borja. Artiste reconnu internationalement, Santiago Borja né en 1970, a été présenté dans différentes biennales d’architecture, de Chicago à Rotterdam, il s’est aussi distingué par ses interventions artistiques dans des sites iconiques de l’architecture moderniste du XXe siècle, comme la Villa Savoye de Le Corbusier.
À travers la présentation d’une quarantaine d’œuvres, l’exposition fait le point sur plus de quinze années de recherche et de création, retraçant la trajectoire expérimentale et intellectuelle de ce créateur hors-norme – tout à la fois artiste, architecte et chercheur– porté par un idéal de synthèse des arts. L'artiste développe un questionnement à la fois théorique et esthétique sur la « modernité occidentale », son mode de pensée rationnel et son idéal universaliste. Dessins, peintures, graphisme, maquettes d’architecture, œuvres textiles monumentales ou sculptures mettent ainsi en relation le Modernisme avec d'autres cultures et savoir-faire ancestraux (rites aborigènes, ésotérisme ...) L'exposition joue ainsi de juxtapositions plastiques et temporelles qui viennent bouleverser les structures de pensées occidentales. Le parcours monographique est prolongé par une sélection de chefs-d’œuvre liés au courant minimaliste en tant que références majeures pour Santiago Borja, qui proviennent de la collection du Frac Grand Large – Hauts-de-France. Une dizaine d’œuvres signées d’artistes majeurs du XXe siècle – Daniel Buren, Ettore Sottsass, Aurélie Nemours ou Hans Haacke – entrent en résonance avec le questionnement de l’exposition sur la perception spatiale et la « géométrie spirituelle » des objets. Choisies par l’artiste et les commissaires, ces oeuvres invitent le visiteur à une série d’expériences à la fois conceptuelles et sensorielles.