Un regard sensible qui tisse, en photo comme en vidéo, des liens entre image, lieu et temporalité.
Hélène Marcoz cherche en photographie et en vidéo à tisser des liens entre regard, image, mémoire, lieu et temporalité. Dans chacune de ses photographies se décantent les impressions de plusieurs images, comme si chacune d’elles portait l’empreinte infime laissée par la précédente. La vidéo rejoue le même processus en y ajoutant le mouvement. Pour cette exposition présentée jusqu’au 17 mai 2021 au sein même des collections permanentes du Palais des Beaux-Arts de Lille, Hélène Marcoz a imaginé avec Jean-Marie Dautel, commissaire de l’exposition et chargé de conservation photographie au palais des Beaux-arts, de faire dialoguer ses œuvres avec celles des collections permanentes du musée, en portant une attention particulière à de grands genres de l’histoire de l’art comme le paysage ou la nature morte. En parallèle, l’artiste a réalisé au sein du Palais des Beaux-Arts une nouvelle série de photographies intitulée « D’après », exposée pour la première fois. Pendant deux ans, Hélène Marcoz s’est intéressée aux différences de temporalités entre la présence quasi immuable du tableau sur le mur du musée et le regard éphémère du visiteur qui le contemple. Dans ce corps à corps à l’œuvre, le temps passé, la proximité, l’attitude physique et le rapport intime se révèlent par la photographie. L’empreinte du visiteur sur le tableau nous amène à réfléchir à cette question : qu’est-ce qu’une œuvre sans un regard ?