«Man On Bed», l’oeuvre qui a donné son nom à l’exposition, est trompeusement plate dans sa forme comme dans son titre.
Almine Rech a le plaisir de présenter Man On Bed, la première exposition personnelle de Michael Hilsman à Paris, et la deuxième avec la galerie. Los Angeles, ville des miroirs que Jean Baudrillard qualifiait d’« illusion paradisiaque et involutive », est à la fois partout et nulle part dans les tableaux de Michael Hilsman. Les paysages de la Californie du Sud, où l’artiste est né et a grandi – et où il vit et travaille aujourd’hui – figurent dans son travail comme autant d’espaces introspectifs. À l’instar des façades factices d’un décor de cinéma, l’illusion première de ses oeuvres est une apparente planéité qui ne fait que renforcer leur profondeur métaphysique. Les corps explorent leurs propres contours dans un espace sans limites. La solitude y est aussi omniprésente que le soleil. Jardins luxuriants et horizons vides, baignés d’une lumière crépusculaire : c’est ici que l’inconscient vagabonde.