Un appel de la nature, à la fois puissante et bienveillante, complexe et harmonieuse, qui invite à repenser le monde en ces temps de crises.
En mai 2020, lors du premier confinement, l’artiste franco-britannique Catherine Balet trouve la sérénité auprès de la mare située en bas de son jardin. Le temps s’y est arrêté et l’immobilité des grenouilles l’apaise. La beauté silencieuse de ce lieu de prédilection devient son laboratoire. Catherine Balet y photographie tous les jours, la transformation des teintes, des lignes et des volumes qui fluctuent selon la météo. Tout y est émerveillement. Des couleurs chatoyantes du printemps aux différentes nuances de gris de l’hiver, l'artiste observe les changements de leur champ chromatique, crée un carnet de bord de la diversité et de l’évolution du cycle des saisons et capture la spécificité des transformations de la lumière, du graphisme des feuilles et de la géométrie des branches. Fidèle à son style singulier, dans un va-et-vient incessant entre peinture et photographie, Catherine Balet superpose les clichés, jouant des transparences, créant ainsi une accumulation picturale sous forme de collage numérique, le tout sur une base de peintures, elles-mêmes inspirées des prises de vue fragmentées et abstraites des plantes faites au microscope et photographiées dans son atelier. La touche du pinceau, la gestuelle de la main soulignent le relief qui transparait et contribue à la richesse de la matière. Cet appel de la Nature, à la fois puissante et bienveillante, complexe et harmonieuse invite à repenser le monde en ces temps de crises et à prendre de la hauteur tout en mettant en perspective l’infiniment petit.