07/09  
Une œuvre immersive du duo d’artistes Kenia Almaraz Murillo et Elliott Causse

Nouveau cinéma UGC, Issy-les-Moulineaux

Vue de l'oeuvre Abysses par Kenia Almaraz Murillo et Elliott Causse © Eddy Brière
Vue de l'oeuvre Abysses par Kenia Almaraz Murillo et Elliott Causse © Eddy Brière

L’engagement d’UGC en faveur de la création contemporaine

À l’occasion de l’ouverture de son cinéma de 7 salles, au cœur du nouvel éco-quartier « Issy Cœur de Ville », appelé à devenir un équipement culturel majeur de la ville et du Grand Paris, qui a ouvert ses portes le 7 septembre 2022 à Issy-les-Moulineaux, UGC a invité les artistes Kenia Almaraz Murillo et Elliott Causse - diplômés des Beaux Arts de Paris et actuellement résidents à POUSH - à réaliser l’une des plus grandes commandes artistiques réalisées dans un cinéma.

Après le succès de la première installation réalisée en 2018 pour l’UGC Ciné Cité Les Halles par Kenia & Elliott, UGC renouvelle sa confiance auprès du duo d’artistes. Pour l’UGC Issy-les-Moulineaux, conçu par l’architecte Jean-Marc Lalo, Kenia & Elliott créent Abysses, une œuvre immersive qui accompagne le spectateur tout au long de son parcours dans le cinéma, sur une surface de plus de 1700 m2. Enveloppant la façade du bâtiment, pleinement intégrée dans le nouvel éco-quartier Issy Cœur de Ville, Abysses marque de son empreinte le rayonnement créatif du cinéma dans la vie des habitants.

UGC s’attache à intégrer l’art contemporain dans le cinéma. Cette œuvre spectaculaire traduit la recherche constante par UGC d’enrichir la sensibilité du parcours de ses spectateurs et à faire ainsi des cinémas des lieux émetteurs de cultures, de pratiques collectives, à destination des divers publics qui les fréquentent. UGC a saisi cette occasion avec Manifesto pour accueillir à nouveau Kenia & Elliott dont les réalisations offrent au public encore plus d’expériences interactives et donnent une valeur culturelle supplémentaire à l’architecture et au lieu.

Pour cette seconde intervention artistique pour UGC, les artistes ont changé d’échelle et démultiplié leurs formes artistiques dans un langage, inspiré par l’architecture du nouveau cinéma. Avec Abysses, ils créent une œuvre totale qui accompagne les spectateurs depuis la rue dans leur descente vers les salles obscures, puis dans leur remontée vers la lumière de la ville. Serpentant à travers le bâtiment dans des dimensions incroyables, les compositions vibrantes de Kenia, inspirées des éléments graphiques et géométriques du textile andin, s’unissent à l’empreinte urbaine des flux d’Elliott. Kenia insiste sur la lumière de la couleur qu’elle apporte et sa fréquence – comme une onde sensible – qu’elle instille, n’hésitant pas à marquer cette architecture des profondeurs d’une sensibilité mystique. Elliott, lui, se saisit du formalisme de la trame qu’il imprime, comme un circuit qui se superpose au plan architectural en le révélant, et établit une correspondance secrète avec la grille urbaine. Sans rien imposer au spectateur, l’œuvre l’initie à la structure secrète de ce temple contemporain du cinéma. Elle révèle et joue des flux qui structurent ce cinéma, des circuits électriques à la circulation des publics tout en surlignant les forces à l’œuvre dans l’architecture du bâtiment. L’énergie des couleurs primaires, leur hybridation aux carrefours du parcours, joue avec la trame qui court inlassablement sur les murs, emportant avec elle dans un ordre mystérieux des formes géométriques. Ce circuit de peinture, comme on le dit d’un circuit électrique, crée un parcours d’énergie artistique pour entrer en résonnance avec la sensibilité des spectateurs.