« Memory under the Skin » de l’artiste Japonaise Chiharu Shiota propose aux visiteurs un parcours envoûtant à travers une spectaculaire installation tissée, in-situ, et un ensemble de nouvelles sculptures de fils.
Après un premier apprentissage en peinture à l’université Seika de Kyoto, Chiharu Shiota choisit de poursuivre ses études artistiques à Berlin et se tourne d’abord vers la performance. Sa pratique s’oriente rapidement vers l’installation et la réalisation de vastes environnements éphémères. À travers un subtil tissage de fils noués, elle imagine des mises en scènes fantastiques combinant une variété d’objets de récupération : cadres de fenêtre, instruments de musique usagés, valises en carton, clés rouillées, livres ou vieux vêtements chinés. Ses installations, toujours plus ambitieuses, déclinées dans les musées du monde entier, sont aujourd’hui devenues sa signature et bâtissent, une à une, une œuvre complexe qui interroge les notions d’existence et de transcendance.
Avec « Memory under The Skin » Chiharu Shiota revient à un de ses thèmes de prédilection : le vêtement « comme seconde peau ». Elle explique, il « peut même être plus important qu’une peau puisqu’il offre la possibilité d’exprimer tellement sur chacun d’entre nous. Il en dit plus que la couleur de peau, l’âge ou la nationalité d’une personne. Il nous accompagne dans notre quotidien et devient alors l’incarnation de nos souvenirs, de notre existence. À notre mort, notre existence se reflète dans nos vêtements et les objets qui nous entourent. L’existence dans l’absence : c’est un des thèmes de mon travail ».