La galerie Les filles du calvaire a le plaisir de présenter un panorama de l’œuvre de Karen Knorr, dévoilant une sélection inédite de ses photographies les plus récentes, aux côtés d’œuvres majeures extraites de ses séries historiques, peu vues depuis les années 1990 pour qu’une nouvelle génération et un nouveau public les voient.
Basée à Londres, la photographe s’est fait connaitre dans les années 1980 au moment oùl’imagerie de la célèbre « Picture Generation » américaine imprégnait le monde de l’art. L’œuvre de Karen Knorr s’ancrait quant à elle dans un contexte britannique en portant un intérêt profond aux débats critiques qui circulaient autour du postmodernisme et des féminismes en Grande-Bretagne. Knorr a d’emblée orienté ses réflexions sur le post-colonialisme et sa relation à l’esthétique.
« Le parcours que propose la galerie Les filles du calvaire dans le travail de Karen Knorr met en exergue l’appétence de l’artiste dans sa recherche insatiable d’un positionnement mobile, d’un œil-caméra qui ne cesse de multiplier les points de vue, sans jamais se fixer, sans jamais se complaire. L’artiste-chercheuse qu’elle est, curieuse des autres, du monde qui l’entoure se frotte, par le truchement de l’image dont elle maîtrise parfaitement les codes, aux corps politiques et sociaux. En parallèle de la scientifique et philosophe Donna Haraway, théoricienne du savoir-situé, la photographe opère un décentrement permanent et critique afin de toujours sortir de l’évidence et discuter ce (ceux/celles) multiples qui compose les marges ». Marion Duquerroy (extrait)
En trente œuvres clés, cette exposition propose un regard sur l’œuvre d’une figure emblématique de la photographie contemporaine. Par ses engagements politique et artistique, Karen Knorr a développé une œuvre singulière et critique dont la galerie souhaite souligner l’étendue.