Projet futuriste
Face à la menace d’une catastrophe écologique mondiale et de la mort de toute vie sur Terre, la partie consciente de l’humanité s’unit pour recréer toutes les espèces d’animaux et de plantes qui existaient autrefois. En 2076, la 1ère Station Internationale d’Essai pour la restauration des espèces animales perdues ouvre. Ses plans sont ambitieux et à grande échelle: grâce aux efforts d’artistes et de généticiens, il est aujourd’hui possible de restaurer tous les animaux qui existaient autrefois sur Terre.
Au milieu du XXIe siècle, grâce au travail des chercheurs, on acquit la certitude que les sirènes, centaures, sphinx et autres créatures dites « fantastiques » existaient bel et bien dans des civilisations plus anciennes. Tous, par décision du Conseil des Confédérations, furent sujets à restauration.
Pour recréer des espèces animales anciennes, le Laboratoire reproduit partiellement des peintures de Bosch, des dessins du Bestiaire, et élabore une encyclopédie médiévale dans laquelle les artistes ont représenté les animaux qu’ils ont vus et ceux qu’ils ont dessinés selon la description...
En parallèle, des préparatifs sont en cours pour un voyage intergalactique composé d’hommes, d’animaux et de plantes vers la planète Eos, proche de la Terre en termes de conditions de vie. Parmi les volontaires, astronautes, scientifiques et ingénieurs, des représentants de diverses confessions religieuses partent en expédition.
À la vue du long chemin à parcourir, il est prévu de recréer les animaux de telle manière qu’ils se nourrissent uniquement d’eau et d’air, par photosynthèse, à l’instar des végétaux. L’ensemble de l’expédition deviendra ainsi une sorte d’arche de Noé, qui effectuera son voyage dans l’océan infini de l’espace. Si toutefois les voyageurs de l’arche ne parviennent pas à se rendre sur Eos vivants, le système de survie les placera dans un état d’animation suspendue. Alors l’arche spatiale se transformera en Musée d’Histoire Naturelle, et deviendra un message aux civilisations extraterrestres.
Le projet utilise, certes, des images du Moyen Âge, mais il encourage la réflexion sur ce qui se passe de nos jours. Il est temps pour l’humanité de prendre la responsabilité de préserver la nature unique de la Terre et la pureté de notre conscience.