Du 7 mars au 13 avril 2024, la Galerie Bessaud présente « Museaux », une exposition collective explorant l’univers animal à travers le regard de sept artistes internationaux. Chimères effrayantes ou drolatiques, sujets d’études anatomiques, témoins de l’intime ou du grandiose : l’exposition rassemble le travail d'Iryna Maksymova, Vova Keno, David Surman, Aysha Nagieva, Samuel Almansa, Nelson Apadola et d'Alëxone Dizac et nous plonge dans un bestiaire aux formes variées et inattendues. Ces artistes se figurent et ont décidé de figurer les meilleurs amis de l’homme – chiens, chats, chevaux et bêtes de tous poils – dans un accrochage 100% animal.
Pour rendre cet hommage encore plus vivant, la Galerie Bessaud propose de venir accompagné de son animal de compagnie et de transformer l’exposition en un joyeux terrain d’aboiements. Deux artistes ukrainiens ouvrent l’exposition « Museaux ». L’artiste Iryna Maksymova dépeint ses animaux dans des scènes guerrières, comme des compagnons d’émancipation qui semblent néanmoins ne pas trop se prendre au sérieux. Quant à Vova Keno (prononcer « Wowa »), il s’attache à réinventer l’étude anatomiste des peintres classiques en y ajoutant un patchwork de textures très contemporain. L’esthétique de David Surman, artiste londonien dont le dernier solo-show vient de se clore à Hong-Kong, n’est pas sans rappeler celle des peintres animaliers du XIXe siècle. Il représente des saynètes allégoriques d’un romantisme exacerbé : fragilité, passion, soif de liberté… Dans la seconde partie de l’exposition, la représentation animale confine au kitsch, à travers des objets d’un autre temps. Les artistes les utilisent comme canevas d’un journal intime pour raconter des moments marquants de leur vie. L’Azéri Aysha Nagieva met en scène des matriochkas qui incarnent ses états d’âme sous la forme de chats glossy et réalistes. Avec tendresse, l’Espagnol Samuel Almansa rend hommage à sa grand-mère en peignant à l’aérosol les bibelots de chiens en porcelaine qui ponctuaient sa maison. Enfin, place aux chimères de Nelson Apadola et d’Alëxone Dizac, deux Français aux univers graphiques très différents mais complémentaires. Le premier travaille avec un tracé quasi automatique et de la peinture directement projetée au tube, ce qui confère une intensité particulière à ses personnages mi-hommes, mi-loups. Le second investit le dernier espace de la galerie à travers des sculptures murales mises en abyme, du sol au plafond. Tenus en laisse par un géant burlesque, des chiens fantasques, peints sur bois, admirent les vrais tableaux de l’artiste, représentant eux-mêmes des bêtes à poil. Les chiens et leurs maîtres visitant l’exposition pourront d’ailleurs se mêler à ces personnages en bois et s’immortaliser… comme des éléments à part entière de cette saynète surréaliste !